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10 bonnes raisons de moins prendre l’avion qu’avant le Covid
février 20, 2021

La pandémie a réduit massivement le trafic aérien en 2020 : un bref répit pour le climat. Mais si nous vainquons le Covid l’an prochain, faut-il « redécoller » ? Pour nous, c’est non ! Voici pourquoi :

1. Prendre l’avion est catastrophique pour notre impact sur le climat.

Emprunter un vol long courrier peut ajouter à votre empreinte carbone individuelle plus que ce que la plupart des terriens produisent en une seule année ! Acheter des vêtements de seconde main, devenir végétarien ou végétalien, conduire moins : toutes ces actions sont importantes – mais un seul vol en avion peut produire plus d’émissions de gaz à effet de serre que ce que vous avez ainsi su éviter avec votre consommation éclairée.

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2. Prendre l’avion est le moyen le plus efficace de détraquer le climat

L’avion est le moyen de transport le plus néfaste pour le climat. En 2018, le transport aérien représentait près de 6% du forçage radiatif dû aux activités humaines. Ceci s’explique par le fait que l’impact climatique de l’avion n’est pas dû seulement au CO2. En raisons d’autres émissions et de mécanismes complexes en haute altitude, l’impact climatique total est en moyenne 3 fois plus important que le seul effet du CO2. La croissance effrénée du transport aérien d’avant-Covid était donc manifestement problématique.

3. Le transport aérien est profondément inéquitable.

1% de la population mondiale est à l’origine de plus de la moitié de toutes les émissions de l’aérien. Le plus cruel en cela est que les populations qui ne volent jamais sont les premières à subir les conséquences de la crise climatique. Et, bien qu’il puisse y avoir quelques bonnes raisons de prendre l’avion, telle que rendre visite à sa famille sur un autre continent de temps à autre, il y a bien trop de vols dont l’utilité est bidon: les voyages d’affaires à la journée ou le weekend de shopping à Berlin.

4. Vous ne pourrez jamais compenser vraiment vos émissions.

Payer pour de la soi-disant « compensation carbone » afin de contrebalancer les émissions de nos vols, s’apparente à la rémission des péchés promise par le paiement des indulgences dans l’Eglise Catholique d’antan – cela ne résoudra en rien la crise climatique. La très grande majorité des projets de compensation ne font pas baisser effectivement les émissions. Ils sont principalement mis en place en Afrique, en Amérique Latine ou en Asie du Sud-Est, car c’est là qu’ils coûtent le moins cher. Ils y provoquent des conflits locaux et des violations des droits de l’homme. Mais à bien y réfléchir, si certains ont besoin de compenser leurs émissons, c’est parce qu’ils ont un train de vie bien trop carboné.

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5. Voler sans aucun impact sur le climat est une illusion.

Les « solutions » mises en avant par le secteur aérien, telles que l’avion électrique, les biocarburants et les carburants de synthèse s’apparentent un peu aux promesses de cigarettes sans méfaits pour la santé que l’industrie du tabac annonçaient il y a quelques années pour un futur proche. Elles servent surtout à légitimer les activités néfastes au climat – mais sont totalement irréalistes.

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6. Le secteur aérien est irresponsable.

Depuis des décennies, il a combattu toute réglementation en faveur du climat, ce qui fait qu’il n’y en a toujours pas. A la faveur d’avantages fiscaux tels que l’absence de toute taxe ou TVA sur le kérosène, elle reçoit ainsi chaque année des millliards d’euros de chacun de nous, que nous prenions l’avions ou non. Des sociétés comme Fraport ou ADP construisent de nouveaux aéroports partout dans le monde, détruisant ainsi les milieux naturels et déplaçant des communautés entières – comme par exemple actuellement à Vila Nazaré au Brésil. Voulez-vous vraiment donner votre argent à ce secteur économique ?

7. Les compagnies aériennes ont profité de la crise du Covid.

Au cours de l’année 2020, les compagnies aériennes et les aéroports ont reçu des sommes faramineuses d’argent public de la part de gouvernements partout dans le monde – la plupart du temps sans aucune contrepartie sociale ou environnementale. Mais au lieu de faire preuve de responsabilité en échange de cela, le secteur aérien a fait pression pour limiter les mesures sanitaires, maintenir le trafic, empêcher toute forme efficace de politique climatique, et renforcé son « greenwashing », tout en licenciant des centaines de milliers d’employés à travers le monde.

 

8. Nombre de déplacements professionnels en avion peuvent aisément être remplacés.

Pendant cette pandémie, les gens ont découvert que beaucoup de conférences et de réunions peuvent être remplacées par des visioconférences. Certes, il est parfois plus adapté de se rencontrer en personne, mais bien souvent, une discussion en ligne convient beaucoup mieux. C’est plus économique et relaxant que de passer la moitié de son temps en décalage horaire. Si votre employeur a une politique de déplacements peu favorable aux alternatives à l’avion, jetez un coup d’oeil aux solutions possibles pour changer cela.

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9. Il existe de meilleures façons de voyager.

Afin de répondre à la crise climatique, nous devons changer nos modes de vie dans tous les domaines, de l’alimentation aux transports en passant par l’habillement. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des alternatives à l’avion sans dommage pour le climat. Un voyage en train peut ainsi générer jusqu’à 70 fois mois de gaz à effet de serre qu’un vol équivalent. Voyager lentement prend bien sûr plus de temps, mais c’est l’occasion de vivre des expériences plus enrichissantes, comme par exemple en voyageant à bord d’un voilier, ou en faisant un tour en vélo de deux semaines.

10. Nous devons changer ce fichu système.

La mobilité au-delà les frontières gardera son importance à l’avenir – mais l’avion devra y avoir une part nettement moins importante. Si nous voulons conserver une planète habitable pour tous, il n’y a pas que le trafic aérien qu’il faille réduire. Le transport aérien n’est qu’un rouage de ce système économique frénétique qui épuise la planète et ses habitants. Changeons ce système, ralentissons et concevons un futur meilleur pour tous. Restons sur terre en 2021 et au-delà!

 

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