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Le réseau Rester sur Terre et l’UFCNA participent ce vendredi 13 septembre, aux côtés de plus de 130 collectifs de 15 pays, à la journée internationale pour l’interdiction des vols de nuit.
Les organisations de défense des riverains et de l’environnement ont décidé de manifester en accrochant des banderoles sur leurs habitations et dénoncent “une nuisance déraisonnée qui a des conséquences particulièrement néfastes sur la santé”. Ces organisations appellent à une interdiction généralisée des vols de nuit.
A l’initiative de l’association BBI de Francfort, la déclaration (reproduite ci-dessous) vise à alerter sur l’enjeu de santé publique que représentent les vols de nuit, pourtant toujours légaux dans un grand nombre d’aéroports. Les associations demandent que ces vols de nuit soient interdits, sur une durée de 8h minimum (de 22h à 6h du matin, nuit telle que définie par l’OMS).
En effet, le bruit du trafic aérien est associé à de nombreux problèmes de santé graves : maladies cardiovasculaires, troubles cognitifs (en particulier chez les enfants), problèmes de santé mentale, troubles du sommeil et leurs effets sur la santé, diabète, hypertension. L’exposition au bruit aérien est corrélée à l’augmentation de la mortalité, comme l’ont conclu plusieurs études européennes portant sur de larges panels.
Alors qu’en France, sous l’égide des préfets, les études d’impact par approche équilibrée sont en cours pour évaluer les scénarios permettant de diminuer les nuisances sonores, les réseaux associatifs constatent l’opacité la plus totale sur la plupart des dossiers, sans perspective d’amélioration à court ou moyen terme pour les populations survolées.
Pire, les compagnies low-cost, qui représentent la majeure partie de l’augmentation du trafic, exigent désormais une ouverture 24h sur 24, menaçant d’aggraver encore plus l’impact pour les riverains.
La coalition d’associations adhère à cette déclaration dans la droite ligne de sa campagne pour un plafonnement des aéroports, aérodromes et héliports au-dessous du niveau de 2019. Plusieurs mobilisations d’ampleur ont été organisées en mai 2022 et mars 2023. En effet, un couvre-feu dans les aéroports doit impérativement s’accompagner de mesures de restriction du trafic jour, afin d’éviter un report des nuisances et une poursuite des émissions de CO2 nuisibles pour le climat. Alors que le trafic aérien repart à la hausse et pourrait doubler d’ici 2040 selon les acteurs du secteur, le climat et la santé des riverains sont à nouveau menacés.
NOTES :
[1] Retrouvez la liste des collectifs signataires ici : https://stay-grounded.org/ban-night-flights/
[2] Voir les données scientifiques sur l’impact du trafic aérien sur la santé dans le rapport « Le transport aérien, un problème pour la santé » de Stay Grounded, 2024, p3.
[3] Greiser, E. et al. (2013) : Conséquences sociales et économiques du bruit des avions la nuit à proximité de l’aéroport de Francfort/Main.
NOTES À L’ATTENTION DES RÉDACTIONS DE PRESSE :
- Stay Grounded est un réseau de plus de 200 organisations membres à travers le monde, visant à réduire l’aviation de manière équitable et respectueuse du climat.