Plafonnement du trafic aérien : les associations et élus reçus au ministère ont obtenu peu de garanties du conseiller Pierre Bastard et attendent un retour du ministre Patrice Vergriete
15 Mar, 2024

Crédit photo : Benoit Derouet

15/03/2024

Une délégation de sept personnes dont les représentants des riverains d’aéroports, des scientifiques de la santé et du climat et des élus ont été reçus par Pierre Bastard, nouveau conseiller en charge du transport aérien du ministre des transports Patrice Vergriete. Les réseaux Rester sur Terre et UFCNA sollicitaient ce rendez-vous pour confirmer les engagements pris par Clément Beaune – alors ministre des transports –  le 9 mai : d’étudier des scénarios de plafonnement du trafic aérien. Suite à ce rendez-vous, une soixantaine de manifestants se sont rassemblés devant le ministère : les représentants des villes mobilisées le 13 mars ont endossé leur déguisement de “France malade du bruit, de la pollution et du réchauffement climatique” pour une chorégraphie montrant le ballet incessant des avions et ont scandé : “Moins d’avions pour la santé, pour le climat !” 

Lors de la rencontre avec Pierre Bastard, quatre demandes ont été formulées :

  • L’obtention d’un rendez-vous avec le ministre Patrice Vergriete, à la mi-avril pour une délégation d’élus locaux des territoires français impactés par les aéroports les plus fréquentés et concernés par les études d’impact selon l’approche équilibrée (EIAE).
  • La communication aux associations des lettres de mission du ministre Clément Beaune aux préfets, responsables de la mise en œuvre de ces EIAE, sur  les 8 plateformes concernées. En effet, les associations constatent des disparités dans le déroulement de ces EIAE localement, et aimeraient pouvoir s’assurer que la commande politique effectuée par Clément Beaune a bien été reçue par les préfets. En outre, elles insistent sur la nécessité de mener ces EIAE également à Nice Côte d’Azur et au Bourget, évacués pour le moment des études bien qu’un problème de bruit ait été identifié.
  • Que les scénarios ne portent pas seulement sur des couvre-feux la nuit, mais également sur le plafonnement des mouvements d’avion et des nuisances le jour.
  • Une réglementation environnementale pour l’aviation générale.

Le conseiller ne dispose d’aucun pouvoir de réponse ni de décision, et n’a pour le moment pris aucun engagement sur le dossier. Les associations espèrent que leurs demandes parviendront au ministre – destinataire d’une pétition pour le plafonnement du traficic ayant recueilli plus de 18.000 signatures –  et que le dialogue pourra se réinstaller sur ces sujets urgents. En effet, malgré les promesses, et depuis des décennies, les nuisances et les émissions n’ont cessé d’augmenter, suivant la croissance effrénée du trafic. La délégation a appelé le conseiller à vaincre la procrastination du secteur, qui enlise toutes les situations.

La revoyure proposée à la mi-avril permettrait aux élus locaux de présenter au ministre les résultats de la consultation publique organisée en ce moment même par 145 communes d’Ile-de-France et accessible à tout résident sur le territoire français de plus de 16 ans. Cette consultation, lancée le 11 mars et ouverte jusqu’ au 24 mars à 18h, pose la question “Pour votre santé et face à l’urgence climatique, souhaitez-vous la réduction des vols et leur interdiction entre 22h et 6h sur les aéroports de Roissy-CDG, Orly, Le Bourget et Beauvais-Tillé ?” Les associations incitent tous leurs soutiens à participer à cette consultation partout en France, pour témoigner de l’ampleur de la préoccupation sur le territoire français, et demander au ministre d’agir vite.

 

Dossier de presse : https://rester-sur-terre.org/wp-content/uploads/2024/01/DP-Plafonnons-le-trafic-aerien-vf.pdf

Contacts presse

  • Charlène Fleury – Rester sur Terre : charlene@stay-grounded.org
  • Chantal Beer-Demander – UFCNA : chantal.beerdemander@gmail.com